On entend parler de gestion du stress à tout bout de champ… mais entre bons conseils et injonctions à “se détendre”, pas toujours facile de s’y retrouver.
On le croise au travail, à l’école, à la maison, dans les transports… et même dans les conversations les plus banales :
“Je suis stressé·e tout le temps.”
“Je n’arrive pas à décrocher.”
“Je dors mal à cause du stress.”
Le stress est devenu un peu le “mal du siècle”. Pourtant, à la base, c’est une réaction naturelle et nécessaire.
Notre corps et notre cerveau sont programmés pour réagir face à un défi ou un danger. Le problème, c’est quand cette réaction devient permanente et qu’on ne parvient plus à redescendre.
➡️ Et si le but n’était pas de supprimer le stress, mais d’apprendre à le réguler ?
Comprendre ce qu’est le stress
🧠 Que se passe-t-il quand on stresse ?
Le stress, c’est avant tout une réponse de survie.
Lorsque notre cerveau perçoit un danger — réel ou imaginaire — il envoie un signal d’alerte au corps : le cœur s’accélère, la respiration devient plus rapide, les muscles se tendent, la vigilance augmente.
➡️ C’est le fameux mode “attaque ou fuite”.
Un mécanisme vital, très utile… sauf qu’à l’époque, le danger c’était un lion.
Aujourd’hui, le “lion” prend la forme d’un entretien d’embauche, d’une réunion importante, d’un examen, d’une facture imprévue, ou d’une charge mentale trop lourde.

Le cerveau, lui, ne fait pas la différence : il réagit comme s’il fallait fuir ou combattre.
Et puisque dans la plupart des cas on ne peut ni fuir ni attaquer, la tension reste en suspens dans le corps.
👉 Résultat : on reste sous pression, fatigué, avec cette impression de ne jamais vraiment “déconnecter”.
On peut imaginer ça comme une pédale d’accélérateur enfoncée en continu, sans jamais repasser au point mort.
Au fil du temps, cela épuise notre corps… et notre mental.
⚖️ Stress aigu VS stress chronique : savoir faire la différence
Le stress n’est pas toujours mauvais. Il existe sous deux formes principales :
🔹 Le stress aigu
C’est le stress “normal”, celui qui nous aide à nous adapter.
Il apparaît face à une situation précise — un entretien, un examen, une échéance importante — puis disparaît une fois l’événement passé.
Il nous permet d’être concentré·e, réactif·ve, efficace.
Une fois la situation gérée, le corps retrouve naturellement son équilibre.
🔸 Le stress chronique
Ici, le corps reste bloqué en mode alerte.
L’état de tension devient permanent :
- les nuits sont moins récupératrices,
- le mental reste en veille constante,
- les douleurs ou tensions physiques s’installent,
- la fatigue devient quotidienne.
Ce stress chronique finit par affaiblir le système immunitaire, perturber la digestion, impacter le sommeil et favoriser l’anxiété, voire le burn-out.
🟢 En résumé :
➡️ Le stress aigu nous aide à nous adapter.
➡️ Le stress chronique nous épuise.
💬 Pourquoi on ne peut (et ne doit pas) supprimer le stress
Vouloir éliminer totalement le stress, c’est un peu comme vouloir arrêter de ressentir des émotions.
Le stress fait partie de nous. Il nous maintient en mouvement, nous pousse à réagir, à évoluer.
Sans stress, nous serions apathiques, sans motivation.
Le véritable enjeu, ce n’est donc pas de “ne plus jamais stresser”, mais d’apprendre à trouver un équilibre entre moments de tension et moments de récupération.
Quand le stress devient trop présent, il peut aussi fragiliser la santé mentale.
On se sent à fleur de peau, surmené, démotivé.
Et c’est justement là que parler de santé mentale devient essentiel : prendre soin de soi, de son sommeil, de son corps, de ses pensées — ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.
💭 “Le stress, c’est le corps qui dit stop avant que le mental ne le comprenne.”
Apprendre à écouter ces signaux, c’est déjà une première forme de prévention.

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🌿 3 pistes concrètes pour apaiser le stress au quotidien
Parce qu’il n’existe pas de “bouton off” au stress, voici trois leviers simples, accessibles à tous, pour commencer à retrouver un peu d’apaisement.
💨 1. Respirer consciemment
Quand le stress monte, la respiration devient rapide, haute, saccadée.
Prendre le temps de respirer va permettre de redescendre en pression pour pouvoir réagir plus facilement.
Quelques respirations suffisent à activer le système nerveux parasympathique, celui du calme.
👉 Astuce : 5 minutes de respiration lente, 3 fois par jour, peuvent déjà faire une vraie différence.
🌍 2. Revenir à son corps
Revenir au corps, c’est ramener le mental au présent et c’est se remettre en action/en mouvement.
Ressentir les points d’appui, relâcher les épaules, étirer le dos, marcher un peu.
👉 Le corps, c’est notre ancrage. Quand lui se relâche, le cerveau reçoit un message clair : “Tout va bien.”
✍️ 3. Prendre du recul
Identifier ce qui dépend de soi et ce qui ne dépend pas de soi permet de sortir du contrôle permanent.
Noter les sources de stress, repérer les situations qui reviennent souvent, c’est déjà commencer à agir dessus.
Et parfois, accepter qu’on ne maîtrise pas tout… fait déjà redescendre la pression.
En bref : ces outils simples, répétés régulièrement, aident le cerveau à créer de nouveaux automatismes.
➡️ C’est un peu comme rééduquer son système de stress pour qu’il devienne plus souple, plus équilibré.
🌱 Les apports de la sophrologie dans la gestion du stress

La sophrologie est une méthode psychocorporelle : elle agit à la fois sur le corps et sur le mental.
En séance, on apprend à reconnaître les signaux du stress, à relâcher les tensions et à mobiliser ses ressources positives.
Concrètement, on y travaille :
- la respiration, pour calmer le système nerveux ;
- la relaxation dynamique, pour libérer le corps et se remettre en mouvement ;
- la visualisation, pour préparer le mental à vivre plus sereinement certaines situations.
L’objectif n’est pas de “se détendre pour se détendre”, mais de retrouver une qualité de vie : mieux dormir, mieux gérer les émotions, mieux se concentrer, se sentir plus ancré dans son quotidien.
➡️ “Au fil des séances, on apprend à repérer plus vite les signaux de stress et à activer le calme plus facilement, même dans les moments clés.”
🌞 Et après le suivi ?
Une fois le travail amorcé, l’objectif est que la personne devienne autonome.
Les exercices pratiqués en séance peuvent ensuite être réutilisés dans la vie de tous les jours.
Petit à petit, le cerveau apprend : la régularité renforce les circuits du calme et du lâcher-prise.
Avec le temps, on se rend compte que l’on gère différemment :
- une contrariété ne prend plus toute la place,
- le sommeil devient plus récupérateur,
- la fatigue nerveuse s’allège,
- la confiance revient.
C’est là que le changement devient durable.
On ne “subit” plus le stress : on sait le reconnaître, l’accueillir et l’apaiser.
🌈 Conclusion : le stress ne se supprime pas, il s’apprivoise
Le stress et l’anxiété font partie de la vie humaine.
Ils sont des indicateurs précieux de nos besoins, de nos limites, de nos émotions.
Mais quand ils prennent trop de place, il est important d’agir, pour soi, pour son équilibre, pour sa santé mentale.
Le stress n’est pas une fatalité.
Avec les bons outils, il devient un signal d’adaptation — pas une prison intérieure.
🌿 Vous n’avez pas besoin de vivre constamment sous tension.
Il est possible d’apprendre à retrouver le calme, à réguler ses réactions, à reprendre confiance dans ses propres ressources.
Et parfois, un accompagnement — que ce soit en sophrologie ou auprès d’un autre professionnel — peut être un coup de pouce pour (re)trouver son équilibre.
