On entend souvent dire que “tout est dans la tête”. Pourtant, quand l’anxiété s’installe, c’est aussi le corps qui s’emballe : cœur qui bat plus vite, respiration courte, boule au ventre, tensions dans les épaules…
Ces signes ne sont pas imaginaires. Ils traduisent un corps qui se met en mode “alerte”.
L’anxiété n’est donc pas qu’un état mental ou émotionnel : c’est une réaction physiologique complète, pilotée par le système nerveux.
Comprendre ce lien entre le corps et l’esprit, c’est la première étape pour mieux la réguler — sans chercher à la supprimer, mais en apprenant à la traverser.
Comprendre le lien entre corps et anxiété
Le système nerveux : un chef d’orchestre souvent oublié
Quand on parle d’anxiété, on pense souvent à nos pensées : “Et si ça se passe mal ?”, “Je n’y arriverai jamais”, “Et s’il m’arrive quelque chose ?”
Mais derrière ces pensées se cache un mécanisme biologique : le système nerveux autonome.
C’est lui qui gère toutes nos fonctions automatiques : la respiration, le rythme cardiaque, la digestion…
Il fonctionne un peu comme une pédale d’accélérateur et une pédale de frein :
- Le système sympathique active l’organisme en cas de danger (c’est le mode “alerte”).
- Le système parasympathique permet le retour au calme (mode “repos et récupération”).
Lorsque tout fonctionne bien, les deux s’équilibrent naturellement.
Mais en cas d’anxiété persistante, l’accélérateur reste enfoncé : le corps continue de percevoir une menace, même quand tout va bien.
Résultat : le mental se met à interpréter cette tension constante (“je me sens mal, j’ai peur”), et le cercle vicieux se met en place.
Quand le corps tire la sonnette d’alarme
L’anxiété se manifeste très souvent dans le corps avant même d’être consciente.
Quelques signes fréquents :
- Cœur qui s’emballe sans raison apparente
- Estomac noué, digestion difficile
- Sensation d’oppression ou respiration courte
- Tensions dans les mâchoires, la nuque ou le dos
- Troubles du sommeil ou fatigue nerveuse
Ces signaux sont des messages : ils montrent que le corps reste en état d’alerte.
Et tant qu’on cherche à “raisonner” ou “contrôler” l’anxiété uniquement par la pensée, on passe à côté de la moitié du travail.
Le corps parle avant les mots.
Et souvent, c’est lui qui tire la sonnette d’alarme quand le mental tente de tenir.
TÉLÉCHARGEZ VOTRE GUIDE OFFERT
Stress ou anxiété ? Apprenez à faire la différence.
Se recentrer sur son corps pour avancer
Revenir au corps : une clé pour réguler
Si l’anxiété implique le corps, c’est aussi par le corps qu’on peut agir.
C’est ce qu’on appelle la régulation : apaiser les réactions physiques pour calmer, en retour, les pensées et les émotions.
Quelques exemples concrets :
- Respirer lentement et profondément permet de signaler au système nerveux que le danger est passé.
- Relâcher les tensions musculaires en conscience aide à désactiver la réaction de défense.
- Se reconnecter à ses sensations (les appuis, la température, la respiration) permet de revenir ici et maintenant.
En sophrologie, on travaille justement sur ce dialogue entre corps et esprit :
Apprendre à écouter les signaux du corps, relâcher les tensions et rétablir un équilibre entre ce que l’on pense, ce que l’on ressent et ce que l’on vit.
C’est une manière douce mais puissante de reprendre la main sur ses réactions — sans lutter contre elles.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la sophrologie je vous invite à aller faire un tour sur mon article de blog sur le sujet.
Apaiser l’anxiété : agir sur les deux fronts
L’anxiété n’est ni “dans la tête”, ni “dans le corps”.
Elle se situe à la frontière des deux.
Pour la réguler durablement, il faut travailler sur les deux plans :
- Le mental : comprendre les schémas, les anticipations, les peurs sous-jacentes.
- Le corps : calmer la réaction physiologique, rassurer le système nerveux.
En agissant sur l’un, on influence naturellement l’autre.
Le mental rassure le corps. Le corps apaise le mental.
C’est en rétablissant ce dialogue que l’anxiété perd de sa force.
🌱 En conclusion : le corps, un allié souvent sous-estimé
On a souvent appris à “maîtriser”, “contrôler” ou “gérer” nos émotions par la tête.
Mais l’anxiété nous rappelle une chose essentielle :
Nous ne sommes pas qu’un mental. Nous sommes un corps, un souffle, un rythme.
Apprendre à écouter son corps, c’est déjà commencer à aller mieux.
C’est reconnaître que ce qu’il exprime n’est pas une faiblesse, mais un signal.
Et c’est en renouant avec lui que l’on retrouve, peu à peu, stabilité, confiance et apaisement.
Si vous avez du mal à faire la différence entre le stress et l’anxiété venez faire un petit tour par ici.